MAINTIEN DU SENAT :Le M23 se dresse contre Macky Sall
Les différents états-majors de notre landernau politique, les ténors de la coalition Benno Bokk Yaakaar et les cadres du parti du président de la République, en particulier, s’activent pour trouver place dans le prochain Sénat. Le dépôt des listes devant concourir à son élection est fixé au 21 de ce mois. Le scrutin est fixé au 30 septembre prochain.
Mais, les projections et manœuvres au sujet de la Haute chambre du Parlement pourraient bien tomber à l’eau. Car, les dirigeants du Mouvement né des émeutes civiles contre la manipulation constitutionnelle du 23 juin 2011 (M23) entendent s’opposer, « jusqu’à la dernière énergie » à la reconduction du Sénat. De sources sûres, ayant participé à la rencontre, les membres de la Coordination nationale du M23 se sont retrouvé mardi dernier. À l’issue de leur rencontre, ils ont convenu de dire niet au maintien de l’institution que dirige, encore, l’ancien libéral Pape Diop. Ils déposeront leurs conclusions devant leur assemblée générale, « pour validation ». Celle-ci se tiendra le 25 août courant. Selon nos sources, à sa sortie, des délégués seront mandatés pour, d’abord, rencontrer le président Macky Sall, afin de tenter de le convaincre à renoncer au maintien du Sénat.
Si l’entreprise est infructueuse, « alors, ce sera le bras de fer », ont annoncé nos interlocuteurs. Du sable dans le couscous du nouveau régime, parce que le M23 avait bravé l’ancien pouvoir, malgré la férocité de la répression de ses manifestations. Ce qui avait entraîné mort d’hommes et l’agression contre un de ses dirigeants : Alioune Tine de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho). De même, des leaders du mouvement « Y’en a marre », composante du M23, avaient été arrêtés. Mais, ils ne plièrent point, en dépit des tracasseries policières.
Le M23, en ordre de bataille, risque de trouver bien des soutiens. Déjà des chefs de partis, comme Doudou Sarr, ont élevé la voix pour décrier le maintien du Sénat. On se souvient, également, que les « assises nationales » avaient banni, dans leurs conclusions, le retour de cette institution. Une épreuve potentielle, et de taille, contre le pouvoir de Macky Sall, obligé d’écourter ses vacances, pour parer aux mille et une urgences de l’heure.
Source: L’office du 16 Aout 2012 par Alioune Badara DIALLO